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Michée, un vrai prophète

Michée 1.1-7

1  Paroles que le Seigneur a communiquées à Michée de Morécheth, à l’époque des rois Yotam, Ahaz et Ézékias de Juda. Voici ce qu’il lui révéla au sujet des villes de Samarie et de Jérusalem.

2  Vous, tous les peuples, écoutez. Que la terre et ceux qui y vivent prêtent attention ! Le Seigneur Dieu va venir vous accuser depuis sa demeure sainte.

3  Oui, le Seigneur sort du lieu où il habite, il descend et marche sur les sommets de la terre. 4  Sous ses pas, les montagnes s’affaissent et les vallées se disloquent, comme la cire fond au feu et comme l’eau dévale une pente.

5  La révolte des descendants de Jacob, les infidélités du royaume d’Israël en sont la cause. Qui entraîne Israël dans la révolte ? N’est-ce pas Samarie ? Qui entraîne Juda dans l’idolâtrie ? N’est-ce pas Jérusalem ?

6  « A cause de cela, dit le Seigneur, je transformerai Samarie en champ de décombres, en terrain où l’on plantera de la vigne ; j’enverrai rouler ses pierres au fond de la vallée, je ferai apparaître ses fondations.

7  Toutes ses idoles seront brisées, et les cadeaux qu’elle a reçus seront jetés aux flammes ; je ferai mettre en pièces les statues de ses dieux, car elle a rassemblé tous ces objets avec le salaire de ses prostitutions, et ils serviront à leur tour à payer d’autres prostitutions. »

Michée, un vrai prophète

Dans ce premier chapitre, Michée commence par dénoncer le péché par excellence, celui qui entraîne tous les autres, d’une certaine façon, le péché d’idolâtrie, le fait de rendre un culte à un autre dieu que le Dieu d’Israël.

A cette époque, au 8e siècle avant Jésus, dans toute cette région du Moyen-Orient, on adore des divinités cosmiques, le soleil, la lune, les étoiles, ou bien des divinités terrestres, en général des animaux (le bœuf, en particulier, mais aussi bien d’autres), des forces de la nature (comme le vent, l’orage, les sources, les arbres, etc.) ou encore des statues à figure humaine (ou composites, hommes-animaux), comme en Grèce, par exemple.

En fait on conçoit le monde comme une sorte de « tout », où des forces naturelles et surnaturelles agissent ensemble, et dont on ne comprend pas bien le sens. On parle en général du destin, ou de la fortune, de la bonne (ou mauvaise) étoile, et des dieux, bien sûr.

Les êtres humains sont comme soumis à ces forces, ils les craignent, ils en ont peur, ils essaient donc de se les concilier, de les avoir de leur côté, notamment en leur offrant des sacrifices, des animaux et des fruits de la terre, mais aussi parfois des êtres humains, en particulier des enfants, souvent des nourrissons.

Ils essaient aussi de manipuler ces « dieux », de les faire parler et agir, en quelque sorte, en leur faveur ou contre leurs ennemis, par toutes sortes de procédés « magiques », des pratiques occultes, et c’est le fond de ce qu’on appelle le « paganisme ».

Evidemment, pour le peuple de Dieu, il en va tout autrement.

Le premier commandement de la Loi de Moïse, est une défense absolue de rendre un culte à d’autres dieux, et pour la même raison, il est interdit de représenter Dieu (le Dieu « unique » d’Abraham, Isaac et Jacob, le Dieu d’Israël) sous la forme de ce qui se trouve dans le ciel (les astres), sur la terre ou dans la mer (les animaux et les êtres humains, etc.), comme on le fait dans le monde « païen ».

Si vous lisez bien les livres prophétiques de la Bible, le principal reproche que les prophètes adressent à leur peuple, de la part de Dieu, c’est de désobéir précisément à ce commandement, c’est le péché par excellence, le premier symptôme de la révolte contre Dieu.

Car de ce péché découlent tous les autres « péchés », c’est-à-dire, tout ce qui remet en cause la relation exclusive entre Dieu, le seul « vrai » Dieu, et son peuple, une relation d’amour, une alliance basée sur la confiance, une communion véritable.

Ce péché d’idolâtrie, puis ces péchés qui en découlent, ont des conséquences sur la société tout entière, dans tous les domaines. Lorsque Dieu n’est plus à sa place – la première –, tout se déséquilibre, se renverse, se désagrège, se gangrène…

Les prophètes comme Esaïe et Michée, au 8ème siècle avant Jésus, décrivent cette « maladie » du corps social, ils combattent ce mal qui se traduit essentiellement par l’injustice au sein du peuple de Dieu : « La tête est couverte de blessures, le cœur tout entier est malade. Des pieds à la tête plus rien n’est intact… » (Esaïe 1.5-6).).

Michée, Esaïe, mais aussi Ezéchiel, Jérémie, et les autres prophètes n’hésitent pas à reprocher aux responsables politiques – le roi et les princes, les notables – ainsi qu’aux responsables religieux – les prêtres, les sacrificateurs, les enseignants –, de manipuler le peuple de Dieu pour mieux le dominer et s’enrichir à ses dépends : « Écoutez donc, dirigeants des descendants de Jacob, magistrats du peuple d’Israël. Votre rôle n’est-il pas de vous préoccuper du droit ?  Mais vous détestez ce qui est bien et vous aimez ce qui est mal, vous arrachez aux gens jusqu’à la peau et à la chair qui recouvrent leurs os. » (Michée 3 ; voir Esaïe 28 ; Ezéchiel 34).

Ce qui se passe dans la capitale (Samarie, Jérusalem) a une influence sur le pays tout entier, car c’est là que résident les « chefs » politiques et religieux. Or, si ces responsables se conduisent mal, le peuple de Dieu dans son ensemble se conduira également mal, d’autant qu’il est lui aussi souvent en tort…

Les prophètes authentiques dévoilent donc le mensonge des « faux prophètes » qui promettent la paix de la part de Dieu, tout en tolérant le mal chez les élites, dans la société, et dans leur propre vie : « Voici ce que le Seigneur dit sur les prophètes qui trompent mon peuple : « Si on les nourrit bien ils annoncent la paix… Les juges rendent leurs jugements en échange de cadeaux, les prêtres enseignent la loi en se faisant payer, les prophètes prédisent l’avenir pour de l’argent… » (Michée 3.5,11).

Ils qualifient cette attitude d’infidélité, comme une trahison commise par l’un des conjoints unis par le mariage (l’image est fréquente dans la Bible pour illustrer la relation entre Dieu et son peuple).

C’est même une forme de « prostitution », dans la mesure où le peuple de Dieu a non seulement rompu le pacte (alliance) qui le liait à son Seigneur, mais pire encore, il s’est comme « vendu » aux faux dieux, pour en recevoir plus de puissance et de richesse (Michée 1 ; Esaïe 1 ; Jérémie 3 ; Ezéchiel 16, Osée 1 ; etc.)

Inutile de se lancer dans une grande comparaison entre la société du temps de Michée, au 8ème siècle avant Jésus, et notre société actuelle.

La situation est sans doute à peu près la même pour tous les peuples, à toutes les époques (même si on ne peut pas comparer la théocratie biblique de l’Ancien Testament avec nos démocraties laïques). La corruption politique, économique, judiciaire, morale religieuse, est toujours un symptôme de « chute », de la Chute…

On peut même le constater dans nos Eglises, lorsque, par exemple, des « télévangélistes » (et bien d’autres « pasteurs », docteurs, « prophètes »…) manipulent leurs auditeurs (sous couvert d’une fumeuse « théologie de la prospérité ») afin qu’ils donnent de l’argent, et parfois bien plus que de l’argent, ils sont prêts à tout pour suivre et servir leur « gourou » (sectes)…

On connaît les scandales « financiers » (et bien d’autres) qui ont affecté certaines Eglises, entre autres évangéliques. Ces communautés finissent par être davantage connues pour leur goût pour la richesse et le pouvoir (y compris politique), que pour leur annonce fidèle de l’Evangile, la Bonne Nouvelle de Jésus venu dans ce monde, en lien étroit avec une façon de vivre également fidèle à celui qui incarne cet Evangile, le Seigneur lui-même.

On se souvient pourtant du « veau d’or » (Exode 32), lorsque le peuple de Dieu a voulu adorer un bœuf en or, symbole de puissance, pour le remercier de les avoir fait sortir d’Egypte, puis en se livrant ensuite à une orgie religieuse, totalement païenne !

On se souvient aussi de l’avertissement de Paul aux Corinthiens contre toute forme d’idolâtrie, sur la base, précisément, de ce mauvais exemple : « N’adorez pas les faux dieux, ne vous livrez pas à la débauche, comme certains l’ont fait… » (1 Co 10.7-14, voir aussi 1 Jean 5.21).

Dans ce chapitre et dans le suivant, Paul aborde la question du « repas du Seigneur ». En « vrai prophète », il n’hésite pas à rappeler que Dieu juge ceux qui prennent ce repas « d’une manière indigne ».

Au lieu d’un repas de communion avec Dieu et les uns avec les autres, par la foi en Jésus dont on rappelle la mort et la résurrection (seul moyen de réconciliation avec Dieu et les uns avec les autres), les Corinthiens prennent une sorte de repas de « désunion ».

Ils forment des clans, chacun mange et boit sans se préoccuper des autres (les plus pauvres, en particulier), parfois jusqu’à l’ivresse, et surtout sans plus distinguer dans le pain et le vin les symboles du Corps et du Sang du Seigneur qui les unit à Dieu et les uns avec les autres.

C’est pour ainsi dire un repas comme celui qu’on célébrerait dans un temple païen ! (voir 1 Corinthiens 11.18-21).

On se souvient encore des phrases cinglantes de l’apôtre Paul contre ces pseudo chrétiens, ces mauvais « modèles » qui ne pensent qu’à leur propre intérêt, qui « ont pour dieu leur ventre » (Philippiens 3.19), ou encore contre ceux qui recherchent la richesse et qui en font une idole, là encore en lien avec une conduite débauchée. Ils cultivent l’injustice, symptôme de la « déchéance »… (voir Colossiens 3.5, voir 2 Pierre 1.14).

D’où le « jugement » du Seigneur sur ceux qui se prétendent chrétiens et qui se conduisent mal, un jugement très concret (tristesse, maladie, mort) si on en juge d’après 1 Corinthiens 11.30 (attention, cependant, de ne pas relier trop rapidement les événements tragiques des individus et communautés à une pratique erronée de la communion, ce n’est pas si « simple », nous vivons dans un monde marqué par la réalité du « mal », qui s’exprime, hélas, de bien des manières…)

Dans ces conditions, il est normal que Dieu réagisse. On ne peut pas « manipuler » Dieu, comme une idole qu’on a fabriquée soi-même, et pour se servir soi-même ! (c’est le propre du paganisme).

Je trouve étonnant, et surtout choquant, de voir comment on considère Dieu, parfois même dans nos Eglises : le « bon Dieu », qui pardonne tout, qui excuse tout, un Dieu « bonne pâte », que l’on peut modeler un peu comme on veut, un bon père bien gentil, qui nous laisse faire tout ce que nous voulons, même ce qui lui déplait (« Tout est permis ! » 1 Co 10), parce qu’il finira bien par nous pardonner toutes nos bêtises…

Ce n’est pas le message des prophètes, du moins dans un premier temps ! Ce n’est pas celui de Michée, d’Esaïe, de Jérémie ou d’Ezéchiel ! Ces prophètes ont souvent risqué leur réputation et leur vie pour parler de la part de Dieu, un Dieu juste et très exigeant envers son peuple, un Dieu qui a « horreur du mal » ! (ce qui est aussi une garantie pour nous : Dieu ne veut pas le mal…).

Ce n’est pas non plus le message de Jésus, le plus grand des prophètes, le Fils de Dieu, Dieu qui s’est fait homme, le porte-parole de Dieu par excellence ! Relisez les évangiles !

Jésus n’hésite pas à adresser des reproches parfois très durs aux chefs religieux et politiques, ainsi qu’à ceux qui écoutent son enseignement (« Race de vipères ! Hypocrites ! Malheur à vous ! »). Il combat en particulier l’injustice sous toutes ses formes au sein du peuple de Dieu, à la manière des prophètes. Il combat l’idolâtrie, notamment le « culte » rendu à la Loi de Moïse, érigée en idole impitoyable (l’homme fait pour le sabbat et non plus le sabbat fait pour l’homme, par exemple).

Et que dirait Jésus aujourd’hui, en ce temps de Noël, véritable « fête païenne », où l’on pense davantage aux cadeaux et aux repas qu’au Cadeau de l’Homme-Dieu « donné » pour sauver le monde ?

Les vrais prophètes ne caressent pas leurs concitoyens ou leurs coreligionnaires dans le sens du poil, comme le font les « faux prophètes » ! (voir Michée 3.5-6).

Les vrais prophètes dénoncent le mal qui se répand parmi leur peuple, et ils annoncent le jugement de Dieu sur ce mal.

Et ce jugement se réalise ! (C’est d’ailleurs une autre preuve de leur authenticité). On peut le constater dans l’histoire : le peuple d’Israël, au nord, a été envahi par les Assyriens puis déporté peu après que les prophètes Esaïe et Michée l’avaient annoncé.

Le peuple de Juda, le royaume du sud, a été envahi par les Babyloniens à peine un siècle et demi plus tard (-586), le temple a été détruit et les habitants exilés à Babylone.

Ce sont des faits historiques, or c’était totalement impensable lorsque les prophètes l’annonçaient, parfois longtemps à l’avance, plusieurs dizaines ou centaines d’années !

Les mêmes événements se sont reproduits à peine 40 ans après la venue de Jésus (en 70-73), qui lui aussi avait prédit la prise de Jérusalem et la destruction du temple, cette fois par les Romains (Luc 21).

Mais il est vrai que le prophète authentique ne dénonce pas seulement le « péché » de son peuple, il n’avertit pas seulement son peuple, ainsi que les autres peuples (voir Esaïe, Michée, etc.), qu’un jugement de Dieu viendra sanctionner ce « péché », il rappelle aussi que Dieu aime son peuple, qu’il est véritablement le « bon Dieu », mais un bon Dieu qu’il faut prendre au sérieux…

Le prophète encourage donc chacun à se détourner du mal et il annonce le pardon, la délivrance et la restauration.

Ce renouveau aura lieu dans le cours de l’histoire : les Juifs, par exemple, comme l’avait annoncé Jérémie, ont pu revenir s’installer à Jérusalem et reconstruire le temple environ 70 ans après avoir été exilés à Babylone, à la fin du 6e siècle avant Jésus-Christ.

Le vrai prophète annonce enfin un jugement final, qui touchera tous les peuples, toutes les nations, tous les hommes et femmes de tous les temps, et il annonce dans le même temps une restauration finale, mais qui ne profitera qu’à un « reste », un peuple choisi par Dieu (Michée 4 ; Apocalypse 20.11-15).

En effet, aussi choquant que cela puisse paraître, les prophètes osent affirmer, de la part de Dieu, que lors de ce jugement, un tri sera opéré par le Dieu juste, qui ne se laisse pas manipuler, qui exerce sa justice, et qui sait manifester sa bienveillance, son pardon, son amour.

Le critère de ce tri est d’abord notre désir sincère de nous détourner du mal (ce qu’on appelle aussi « la repentance »). C’est aussi la foi, la confiance que l’on met en celui que Dieu a désigné pour porter et effacer définitivement notre « péché », le Messie annoncé par les prophètes (dont Michée).

Dieu lui-même, par amour, a offert le sacrifice parfait pour se rendre « conciliant » envers nous, pour nous réconcilier avec lui ! Le Dieu juste, qui s’est manifesté dans ce monde en la personne de Jésus, le Fils, s’est montré parfaitement juste en prenant à son compte toutes nos injustices, nos « iniquités », afin que nous soyons déclarés justes par la foi en lui…

Que retenir donc de ce texte un peu « radical » du prophète Michée ?

Nous devons d’abord nous demander si nous n’avons pas laissé une forme d’idolâtrie s’infiltrer dans nos vies. C’est si vite fait… Le pouvoir, la puissance, la richesse, la connaissance, la séduction, sont toujours des tentations pour chacun d’entre nous, surtout pour ceux qui ont une responsabilité dans l’Eglise, ou en dehors…

Est-ce que nous combattons, notamment, toute forme d’injustice dans l’Eglise ? (et aussi dans ce monde…)

Ensuite, est-ce que nous n’avons pas cherché à « modeler » le Seigneur à notre image, en prenant dans sa Parole ce qui nous arrange, l’amour, le pardon, la patience de Dieu, mais non sa volonté, sa justice, et son jugement sur le mal ? Et que dire de certaines de nos prières, où l’on cherche à « manipuler » Dieu ?

Nous pouvons enfin nous soumettre au jugement de Dieu avec une certaine « crainte » (nous prenons Dieu au sérieux, nous respectons sa justice), mais aussi avec confiance, car le Seigneur ne souhaite pas nous « écraser » par ce jugement, mais au contraire, nous relever, nous « rendre droit » (corriger), et nous libérer de toute superstition, de tout culte idolâtre, de tout esclavage du mal.

Le Seigneur veut nous garder de la tentation de le remplacer par autre chose, y compris par nous-mêmes, ce qui est serait sans aucun doute le pire…

Il veut par-dessus tout que nous soyons conscients de sa bonté, de son amour, de sa patience, car s’il ne tient pas le coupable pour innocent, il sait aussi pardonner au-delà de toute mesure :

Michée 7 (fin du livre) :

« 18  Aucun dieu n’est semblable à toi, Seigneur, tu effaces la faute, tu pardonnes la révolte du reste de ton peuple qui a survécu. Ta colère ne dure pas toujours, car tu prends plaisir à nous manifester ta bonté. 19  Une fois encore tu auras pitié de nous, tu ne tiendras pas compte de nos fautes, tu jetteras nos péchés au fond de la mer.

Psaume 103 (PDV)

1  De David. Je veux remercier le Seigneur, je veux remercier le Dieu saint de tout mon cœur ! 2  Oui, je veux dire merci au Seigneur, sans oublier un seul de ses bienfaits.

3  C’est lui qui pardonne toutes mes fautes et guérit toutes mes maladies. 4  Il arrache ma vie à la tombe, il me couvre d’amour et de tendresse. 5  Il remplit de bienfaits mes vieux jours. Il me donne une nouvelle jeunesse, et j’ai la force de l’aigle qui s’envole.

6  Le Seigneur rend des jugements justes, il fait justice aux gens sans défense. 7  Il a découvert ses projets à Moïse et ses grandes actions au peuple d’Israël.

8  Le Seigneur est rempli de tendresse et de pitié, il est patient et plein d’amour. 9  Il ne fait pas sans arrêt des reproches, sa colère ne dure pas toujours. 10  Il ne tient pas compte de nos péchés, il ne nous punit pas comme nous le méritons.

11  Son amour pour ceux qui le respectent est immense, immense comme le ciel au-dessus de la terre. 12  Comme le soleil levant est loin du soleil couchant, il met nos fautes très loin de nous. 13  Comme un père aime ses enfants, le Seigneur aime avec tendresse ceux qui le respectent.

14  Il sait bien de quoi nous sommes faits, il se souvient que c’est d’un peu de poussière. 15  La vie humaine est comme l’herbe, elle ressemble à la fleur des champs. Elle commence à fleurir, 16  puis, sous le souffle du vent, elle disparaît, on ne sait même plus où elle était.

17  Mais l’amour du Seigneur dure depuis toujours et durera toujours pour ceux qui le respectent. Il reste sans cesse fidèle pour les enfants de leurs enfants, 18  pour ceux qui gardent son alliance et pensent à faire ce qu’il commande